PWA Sylt Charles Perret


Retour sur une grosse aventure, Charles Perret inside PWA Sylt !

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Petite interview de Charles Perret qui nous fait partager sa première expérience dans le monde professionnel du funboard. Merci à Benoît Jacquier le responsable de la rubrique Riding Zor qui a réalisé l'interview !

"Un grand bravo pour ta première participation à une épreuve de coupe du monde, et si tu le veux bien nous allons partager avec les internautes passionnés la folle aventure que fut la tienne durant ces 10 jours…"


Tout d’abord Charles, comment fut l’ambiance à Sylt, Germany, le public et l’organisation ?



L’ambiance à Sylt était électrique, il y avait du monde de partout (200 000 spectateurs sur les 10 jours). Ces personnes venaient tout spécialement d’Hambourg pour nous voir, même le faite de devoir prendre le train qui les emmenaient à Sylt, et de payer 90 euros le trajet ne leur faisait pas peur ! Cela nous montre déjà à quel point les Allemands soutiennent la discipline jusqu’au bout ! Au niveau de l’organisation c’était tout simplement ENORME, il y avait de grandes tentes de la taille d’une salle de classe alignées sur la plage (sans exagérer il y en avait bien cinquante) dans lesquelles nous pouvions y retrouver des restaurants, des bars et surtout la présentation du matos 2011. Pour les coureurs une tente spécialement réservée avec le wifi, les boisons à volonté (gratuites). Le matin il y avait petit déjeuner et le midi de gros plats de pattes à toutes les sauces ! Tous les soirs la lignée de tentes se transformait en boites de nuit, pendant que sur l’eau dès 21h des freestyleurs faisaient le show, tractés par des jet-ski ! Les spectateurs étaient à font et nous aussi !


On t’a vu prendre des départs avec les Albeau, Bjorn ou Moussilmani, quel effet cela fait sur l’eau ?


J’étais vraiment super content de pouvoir être sur une ligne de départ avec ces monstres du windsurf, c’était mon rêve depuis tout jeune ! J’étais excité mais pas stressé du tout car je savais que contre eux je n’avais absolument rien à perdre ! Mon objectif était de faire dans le top 30 à 35 mais cela est déjà très dur, surtout lors d’une première participation !

Peux-tu nous raconter de ton point de vue comment tes manches se sont déroulées, comment t’étais psychologiquement et comment gérais-tu les manches ?

Et bien j’étais plutôt pas mal parti, puisque lors de la première manche j’ai commencé par me qualifier, pour me retrouver en quart de finale ! En quart de finale je fais dernier de ma poule (8ème) le niveau était vraiment élevé, même Roby Swift (K 89) n’a pas pu se qualifier ! Puis lors des quatre manches suivantes avec un vent variant de 11 à 25 nœuds, il n’était pas évident pour moi de faire un bon choix niveau matos, j’ai finalement fait les manches en 7.8m. A ces quatre manches j’arrivais 3 ou quatre à la première bouée, mais à chaque fois je me faisais avoir sur la fin du parcours. Je finissais donc 5ème à pas grand-chose de me qualifier pour les quarts ! Puis le dernier jour deux manches sont lancées, la première je loupe mon départ ! Victime d’une molle au départ de la plage (vent de terre), je suis arrivé 30 secondes en retard pour prendre le départ, ça me faisait une manche de dernier ! Puis la seconde manche manque de pot je tombe dans une poule vraiment dure (Albeau, Quintel, Pritchard, Gondsalo et deux frères Moussilmani) je fais donc avant dernier ! Moi qui avais l’habitude de remonter au classement au fils des jours et bien cette fois c’est l’inverse qui s’est produit ! Premier jour 28 ème puis 33 ;38 ;40 ;44) pourtant psychologiquement j’étais bien dans la course !

 

On imagine qu’entre un compétiteur pas trop mauvais comme toi et un professionnel type Antoine (Ndlr :Albeau), il existe de grandes différences : où les situes-tu ? Qu’ont-ils de si impressionnant ?

Oui les différences se situent partout ! Les pros vont plus vite, jibes très bien dans toutes situations, ont une connaissance parfaite de leur matériel et surtout beaucoup d’expériences ! Mais je dirais que c’est au départ qu’ils sont vraiment impressionnants, je prends de bon départ mais eux de très bons départs, ils arrivent avec tellement de vitesse sur la ligne que très souvent je me faisais couvrir, ils accélèrent plus vite ! En gros sur le départ je pouvais me comparer à une voiture marchant au diésel et eux à l’essence (rire). Mais je pense que si l’on prend un départ devant eux avec une bonne vitesse il est possible d’arriver devant au premier jibe, car les bords sont tellement cours qu’il est difficile de doubler en ligne droite, même pour un Antoine Albeau ! Celui qui arrivait premier au jibe numéro 1 il restait premier jusqu'à la fin, le départ est donc la clef de la réussite !

 

Tu as dû rencontrer pas mal de personnalités, discuter avec eux ou même simplement les voir naviguer, qu’as-tu pu en apprendre ?

Oui j’ai vraiment bien sympathisé avec tous les français ! C’est comme une grande équipe, sur l’eau c’est chacun pour soi mais sur terre on discute pas mal, j’ai eu l’occasion de voir les deux frères Moussilmani régler leurs voiles avec Patrice Belbéoque! Je me suis rendu compte que niveau réglages je ne connais finalement que les bases. J’aimerais vraiment en apprendre plus, mais cela demande beaucoup de temps, et d’argent. Les coureurs ne roulent pas sur l’or loin de là, ils me disent que c’est un style de vie, ils ne peuvent pas vraiment mettre beaucoup d’argent de côté, il suffit d’être blessé et l’on se retrouve vite à la rue !

Un grand merci à toi, on suit tes aventures ! Au programme 2 semaines d'entraînement en Bretagne et la dernière étape de l'AFF...