Chompionnat du Monde Kitespeed 2012



Une première participation riche en expériences !


alt Bien connu localement pour sa vitesse naturelle, le vainqueur de la speed crossing de Ouano Sylvain Moret a participé courant juillet au championnat du monde de Kitespeed 2012 qui se déroulait en Camargue.

 

 Il nous propose un petit résumé de cette première expérience avec les ténors du speed !

 

 

« Avant tout, l'endroit est unique au cœur du parc régional de la Camargue classé en zone protégée.

 

Le plan d'eau est parfaitement lisse, c’est un ancien bras du Rhône qui est maintenant un lac avec une profondeur max de 40 cm.

 

Les conditions de vent se sont faites attendre pendant près d'une semaine, nous laissant dans le doute de savoir si nous pourrions démarrer la compétition et valider des manches.

 

Heureusement, en fin de semaine, un air léger s'est levé (15/20 nœuds) nous permettant de débuter les hostilités.

 

Pour valider un Run de speed de 500 m, la force du vent minimum doit atteindre un minimum de 20 nœuds.

Il faut également qu'au moins 3 compétiteurs passent au-dessus de 30 nœuds à 2 reprises pour valider une manche (durée 1h30 par manche).

 

L'orientation du vent n'a pas été idéale pour la vitesse car "trop carré" donc, vitesse faible et gros effort physique.

Le vent changeait d'angle et d'intensité très rapidement et très régulièrement (Angle idéal 120° à 140°).

 

Il fallait cranter comme une brute et avoir des cuisses énormes (d'ailleurs ce sont les gros gabarit qui ont chargé en toile et qui ont donc bien marché).


 


On n’a validé que 5 manches sur 3 jours au total.

 

Mon classement final au bout des 5 manches est 29ème sur 33 compétiteurs hommes et 5 femmes.

 

Mon meilleur passage lors de la 3ème manche avec une position de 15ème.

 

J'ai tenu cette position pendant plus d'une heure sur la manche 4 et 5, mais malheureusement pour moi une rafale a servi une dizaine de kiteur au bon moment en fin de run...

 

J'effectue ma meilleure vitesse à 31 noeuds (dans 20 noeuds de vent).

 

Les écarts entre le premier et le dernier ne sont que de 6 nœuds, ce qui est relativement faible, contrairement au Mondial du vent où il y avait presque 15 nœuds de différence!!!

 

La compétition s'est faite dans un mouchoir de poche, et il fallait avoir pas mal d'expérience en speed, notamment sur la gestion des trajectoires, des appuis,

le choix du matériel (certains riders sont partis en planche de longue distance!!!), ligne courte ou longue, taille des ailerons (de la science fiction!)

 



Une dose de chance pour avoir la rafale de vent au bon moment!!!

 

L’expérience est super bénéfique et j'aurais aimé mieux faire, mais pour être bon en speed il faut en bouffer et s'entrainer dans des conditions idéales, on n’a pas forcément cela ici bien que les spots soient magiques ».

 

Nul doute que Sylvain fera parler de lui lors du challenge LTN qui reprendra début septembre.

 

 

 

En attendant on croise les doigts pour que le vent pointe le bout de son nez pour pouvoir s’entrainer…