Mondial du vent et LD "kitesurf"

Une expérience à renouveler !

 

2013-KITE-SM1Une fois n’est pas coutume, Sylvain Moret a comme l’an passé fait tout spécialement le déplacement en Métropole pour participer à deux compétitions de référence… On vous propose son récit histoire de partager son aventure sportive !

 

MONDIAL DU VENT 2013 / 20 au 28 avril - LEUCATE

Pour cette deuxième année de participation au Mondial du vent, sur les épreuves de vitesse et longue distance, le vent a tenu ses promesses en nous mettant à rude épreuve et cette compétition a été une fois de plus très intense. Après 2 jours de navigation pour m’acclimater aux conditions locales, j’endosse ma tenue de néoprène renforcée pour une grosse semaine de compétition.

3 jours de speed sur le Run de Leucate

J’avais glissé dans mes bagages une planche hydribe de Tony Bore (TBR), dont j’avais pu tester les qualités de vitesse et de confort à Nouméa. Je prépare aussi une aile de 7 m2  (ma plus petite aile), je crois que je ne l’avais jamais sortie encore !

Le premier jour un vent très fort en rafale (40/50 nœuds) met le physique en zone rouge, mais la planche glisse bien, je suis bien sur mes appuis, et je parviens à faire mon meilleur chrono à 37, 54 Nœuds (vitesse moyenne sur 500 m), et me classe 30ème/50 au bout des 2 premières manches.

A noter que les kites et les planches partagent l’espace de glisse.

Un run très technique et abattu

Les autres jours se sont déroulés sur un run bien plus difficile avec beaucoup de clapot. Ma planche n’était plus du tout adaptée à ce genre de conditions, c’était un peu comme si je faisais du BMX avec un vélo de course sur un champ de bosses. Je parviens à me faire prêter une planche de vitesse pour un run et je remonte à 35 nœuds, mais pas suffisant encore et bien loin de l’élite enchaînant des runs à plus de 40 nœuds.

La fatigue se fait sentir mais l’ambiance qui règne sur le circuit est conviviale et que l’on soit dans le haut du tableau ou non, tout le monde semble avoir repoussé ses propres limites. Pour ma part, après cet échauffement peu commun, je serais prêt pour la longue distance.

 

100 kites pour la SOSH Pro-AM (Longue distance)

Après 3 jours d’interruption pour panne de vent, un cortège de kite arrive sur le spot de La Franqui. La course de longue distance la plus attendue de l’année va une fois de plus rassembler tous les passionnées du speed crossing, réunissant les Pro mais également les amateurs (anecdote : le compétiteur le plus âgé avait 72 ans et le plus jeune 14 ans!).

Sur la plage dès 08h00 du matin pour gonfler mes ailes (motivé le mec !!) la journée va être longue… Le vent s’est levé pendant la nuit et dès le matin il gronde à 40 nœuds établis et la température est bien tombée à 09°C. Par mesure de sécurité, le comité de course ne lancera pas la première manche avant le début d’après-midi, car il faut attendre que le vent baisse d’un cran pour enchaîner 2 manches accessibles à tous. Le reste du temps nous avons entre 15 et 25 nœuds.

Le parcours du Mondial (parcours en triangle aller/retour 14 km) est assez éprouvant du fait de sa longue remontée au près (près de 7km) et d’une descente full speed à plus de 30 nœuds. Cette année le niveau des compétiteurs est vraiment impressionnant et de plus en plus jeune. Pour ma part à 36 ans, je me jette dans la gueule du loup !

Les foils en tête...

Une dizaine de foils ont dominé la compétition tout le weekend, du fait de leur forte capacité à remonter le vent à une vitesse très élevée. Nos planches de speed crossing bien que très véloces et performantes en vitesse ne nous permettent pas de rivaliser avec ces engins et autres planches type Race. Il faut alors appuyer fort la jambe arrière pour tirer le moins de bord possible afin de passer les deux bouées le plus rapidement possible, et entamer plein gaz une descente grand large. A ce jeu là, la JBK Mustang fait la différence. Je fais pratiquement toutes les manches (7 au total dont 2 discards) avec une 14 m LW, qui est impressionnante par sa puissance et son contrôle.

Au final, je termine 31ème sur une centaine de kiteurs.

Glisser à quelques mètres de kiteurs de renommée et essayer de minimiser l’écart a été un vrai challenge et plaisir. J’ai appris encore beaucoup sur ce sport. Il ne suffit pas de savoir faire du kite, mais surtout de bien gérer son départ, sa position, la lecture du plan d’eau et des risées, son audace ou non pour grignoter quelques places de plus à l’arrivée.

Leucate m’a encore montré comment le kite peut être intense et puissant dans ces conditions très particulières.

En attendant que la saison de longue distance reprenne en Nouvelle-Calédonie, il reste à bien s’entraîner, car j’ai l’objectif de participer en fin d’année à une compétition du côté de Perth en Australie (course type Blue Scope Race).

 

2013-KITE-SM1