Challenge LTN 2013 "La finale à Ténia"

 

Ultime course du challenge LTN 2013 à Ténia !

 

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Ce week-end prolongé c’est tout un programme qui attend les kitesurfeurs qui participent au challenge LTN de l’année !

Pour l’occasion, plusieurs types de parcours allant du Down-wind à la longue distance en passant par la course racing devraient leur permettre de profiter du site exceptionnel qu’est l’îlot Ténia implanté sur la barrière de corail.

Une compétition qui se veut également formatrice pour les jeunes de l’école de sport de l’ANG qui en profiteront pour faire leurs premières armes en qualité de bénévoles dans le comité de course.

Un volet qui tient à cœur au responsable technique de l’association et qui devrait permettre aux jeunes de porter un autre regard sur la compétition et mieux appréhender les règles de courses. Pour autant ils auront le temps de se régaler et de glisser à travers une petite initiation de kitesurf qui est programmée.

Pour la deuxième édition du challenge LTN, après quelques courses annulées faute de vent, le challenge 2013 dépasse toutes les espérances en offrant pas moins de 5 courses déjà validées pour la saison contre 4 l’an passé !

Avec deux courses validées consécutivement (TNT Cup et BlueScope Race) le classement s’est affiné et c’est Loic D’accord qui fait la bonne opération en trustant la troisième place du podium provisoire.

 

Avec sa victoire à la longue distance de Goéland de la BlueScope Race Guy Kane conforte son avance avec 5 points devant Jacques Girardier 8 points.

 

 

Avec des prévisions favorables c’est une sixième manche qui devrait être validée et donc une nouvelle discard qui sera retirée (retranchement des deux plus mauvaises courses) autant dire que le classement peut encore évoluer…

 

 

 

 

 

Au niveau des catégories, chez les séniors on retrouve le podium dans cet ordre, Loic Daccord, Thierry Gaydon et Marine Duprat qui est également la première féminine devant Hélène Da Silva et Margaux Tendron.

 

Chez les cadets Valentin Berard est solidement attaché à la place de leader avec 4 points devant Arthur Guilbert et Pauline Valesa.

 

Du côté des vétérans on retrouve le trio de tête du début de saison à savoir Guy Kane, Jacques Girardier et Valesa Eric !

 

Avec une saison assez ouverte au niveau des parcours proposés, les riders ont fait beaucoup de progrès pour afficher une belle polyvalence !

 

En chef de file Guy Kane, Papa d’une petite fille que nous félicitons pour cet heureux événement a bien voulu se prêter au jeu d’une petite interview :

 

Après une participation timide en 2012 au challenge LTN, Guy Kane s’est donné les moyens de ses ambitions en 2013 !

Actuellement leader du challenge LTN 2013 avec 3 victoires sur 6 courses  validées Guy KANE semble bien parti pour remporter le challenge même si rien n’est joué d’avance !

Ses performances viennent de son flotteur équipé d’un foil et surtout de sa maîtrise de l’engin.

Régulièrement, sur les différents spots, perché à 1 mètre au dessus de l’eau, il a été un des premiers riders à utiliser le foil en compétition locale et sa maîtrise technique fait qu’il n’a pour le moment pas encore de sérieuse concurrence sur les parcours où il peut exploiter son foil.

 

Guy nous donne son sentiment avant la finale du challenge LTN qui se déroulera sur trois jours à Ténia ce week-end !

Comment es-tu venu à la pratique du kitesurf ? As-tu eu un parcours plus ou moins classique en ayant pratiqué le windsurf avant ?

Effectivement j’ai pratiqué 4 ans de planche avant de démarrer le kite, dès le début de l’apparition de ce sport en Nouvelle Calédonie il y plus de 10 ans. On était une poignée à pratiquer sur le spot de la Pointe Magnin dont Manolo, le précurseur ;  Jean Luc Raleb, « Toukou », Sydney Fabre, Thomas Roger, Carl Kohlen, Gratien Douyère et Jacques Girardier entre autres. Puis est venu un certain petit jeune : Tom Hébert qui a très vite montré un talent exceptionnel !

 

Qu’est-ce qui t’a amené à t’intéresser à la pratique du foil !?

C’était assez original la première fois que j’ai vu un foil il y a 2 ans environ : j’étais au Faubourg Blanchot et je vois passer un scooter avec un kitefoil en califorchon sur le siège passager. Instantanément, j’ai pris le scooter en chasse pour savoir quel était cet engin bizarre. Malheureusement pour moi, le conducteur a fait toute la promenade Pierre Vernier à 20 à l’heure, avant de s’arrêter route de l’Anse Vata pour acheter du pain. Il s’agissait de Cyrille Chevalier, le premier kitefoiler de Calédonie, avec qui j’ai discuté longuement. Il était visiblement enthousiaste et passionné par cet engin et a été très généreux en conseils tout en me transmettant son virus. Je me suis dit que le kitefoil devait être génial car je pratiquais depuis quelques années un sport un peu similaire, le « air chair », un foil monté sur une planche sur laquelle on est assis, tracté par un bateau, un engin qui donne l’impression de voler. Après une dizaine d’années de kite, je commençais à m’ennuyer un peu en twin tip, alors là il y avait quelque chose de nouveau qui avait l’air génial, j’ai foncé

 

 

Quelles sont les principales difficultés de cette pratique ? Et à l’inverse qu’est qui te motive à travers cette forme de pratique ?

La principale difficulté est de se faire à l’idée que ce n’est pas la planche qui nous sustente, mais le foil qui se trouve 1 mètre plus bas. La planche n’est là que pour permettre de prendre la vitesse de départ nécessaire au « décollage ». Car il s’agit d’un véritable décollage, à l’instar de l’aviation : l’aile avant du foil est profilée comme une aile d’avion. Le foil a une vitesse de décollage et de décrochage, comme un avion et ça se perçoit très nettement en navigation. Il faut que le mat soit parfaitement dans l’axe lors du démarrage car il a tendance à venir se buter sur nous avec le courant.

La deuxième difficulté est de maîtriser l’altitude car c’est un engin extrêmement sensible, la position des pieds et la répartition du poids du corps doivent être très précises. Après, tout vient avec la pratique. De ce que j’ai pu observer, un kitesurfeur avec quelques années d’expérience  va mettre entre 2 heures et 2 semaines à maîtriser le kitefoil, mais tout le monde y arrive avec persévérance..

Les atouts du kitefoil sont multiples :

  • Pas besoin de beaucoup de vent pour s’éclater : à partir de 6 à 10 nœuds de vent, on s’amuse VRAIMENT : on atteint déjà la vitesse max (entre 25 à 30 nœuds) et l’adrénaline est là.
  • La planche ne touche pas l’eau, donc une impression magique de voler, comme sur un tapis volant sans aucune vibration. On ne subit pas le clapot dans les genoux : fini les douleurs articulaires, ce qui est appréciable quand on prend de l’âge. Lol. Cela permet aussi de faire des séances de 2 heures sans s’arrêter.
  • Le foil permet une remontée au vent mieux que n’importe quel engin à voile que j’ai pu côtoyer sur le plan d’eau : (planche à voile, hobie cat ou voilier). Par conséquent, cela ouvre la porte à de super séances de raids beaucoup plus loin qu’avant. Avec Vincent Despaty, un ami foileur, notre plaisir est de faire le tour du platier de  l’îlot Maître dans le sens horaire, puis dans le sens antihoraire dans la foulée, inimaginable avant. Nous avons le projet de faire un aller-retour Phare Amédée dès que l’occasion de présente. 
  • En résumé, le kitefoil c’est presque un nouveau sport, il y a un côté convivial de promenade sportive que j’adore. Ce qui me motive aussi dans le kitefoil et que ça demande une concentration absolue, on ne peut pas s’ennuyer, on est vraiment dans l’instant présent, c’est le top pour décompresser.

 

Qu’il y ait 10 nœuds ou 25 nœuds tu ne pratiques qu’en foil ! Le côté aérien du kitesurf ne te manque pas ?

Pas du tout, car le foil est 100% aérien, alors que le twin tip n’est aérien que pendant les sauts. De plus, avec une vitesse de croisière dans le clapot, d’environ 40 à 50 km/h, l’adrénaline est largement au rendez-vous, surtout dans les chutes !

 

 

Lors de la compétition de report de la BlueScope Race tu as marché très fort sur le bord aller en pointant à la septième place à la bouée sur le platier de Goéland aux côtés des windsurfeurs ! Le retour a semblé moins rapide… as-tu levé le pied pour contrôler les autres concurrents de kitesurf (dont 6 étaient en foil, un record) ou c’est simplement l’allure qui était moins favorable pour le foil ?

Le bord aller était défavorable aux kitesurfeurs partis sous le vent. J’ai dû appuyer sur la jambe arrière pour remonter et arrivé à Goéland, j’avais la jambe douloureuse. Visiblement, je manquais d’entrainement sur une longue distance et je n’avais plus de force pour le retour, j’ai dû lever le pied. C’est vrai que sur l’allure travers-travers par vent fort, le kitefoil est désavantagé par rapport à la planche. Il faudrait comparer avec un parcours avec du près, certainement le kitefoil sera avantagé.

 

Comment vois-tu l’évolution du foil en général ? En Nouvelle-Calédonie ?

Le kitefoil prend un essor incroyable dans le monde de la kiterace depuis 2 ans, surtout en France où se trouvent les principaux fabricants (cocorico !). Plusieurs records ont été battus en 2013 grâce au kitefoil , par exemple au Danemark. A San Francisco, on ne parle que de Johnny Heineken (champion du monde de kiterace) qui s’est mis au foil et en 2 mois battait les records de traversée de la baie ; à Perth pour la première fois il y aura des foils pour la fameuse Red Bull Lighthouse to Leighton à laquelle je suis inscris. Alex Caizergues (le premier kitesurfer à dépasser les 100km/h) y sera également en foil. En Calédonie, la plupart des kiteracers que je connais se mettent au foil. Le challenge 2014 promet d’être intéressant..je me sentais un peu seul en foil cette année.

 

Sur la saison tu t’es montré très régulier avec une plus mauvaise course de 6ème à la TNT Cup de vitesse ! Quelle est ta démarche d’entraînement… ton programme… ?

Pas de programme particulier à part celui de me faire plaisir…J’aime me mesurer aux planches à voile à l’Anse Vata car elles peuvent aller plus vite que le kitefoil, surtout dans le vent fort, ça me donne un objectif. Peut-être le kitefoil, par ses performances proches de la planche à voile va rapprocher ses deux sports…

 

Avec 3 points d’avance sur Jacques Girardier le vainqueur de l’an passé du challenge LTN rien n’est fait d’autant qu’il devrait y avoir une nouvelle discard (retrait de deux plus mauvaises courses de la saison), comment abordes-tu cette finale du challenge LTN ?

J’aurais bien aimé participer à la finale à Ténia mais malheureusement je serais absent car je viens d’être papa pour la deuxième fois..

 

Sans transition, depuis le début de sa création l’ANG œuvre pour développer le kitesurf en compétition ce qui demande de plus en plus d’engagement de la part de ses bénévoles !

Pour éviter de trop les solliciter, il serait possible que les compétiteurs de kitesurfs fassent comité de course lors des régates de windsurfs et vice et versa ! Serais-tu partant pour impulser ce nouveau fonctionnement en sacrifiant un week-end dans l’année !?

Oui, je pense que c’est une super idée car il n’est pas juste que ce soient toujours les mêmes qui se sacrifient. Je pense qu’il faut motiver les rideurs dans ce sens, peut-être en proposant une inscription aux courses à prix réduit aux bénévoles. A ce sujet je tiens à saluer les bénévoles de l’ANG en 2013, en particulier Mika, Thierry, Cath et Cathy, Sophie et tous les autres. Sans vous rien ne serait possible.

 

Merci Guy en espérant que tu pourras trouver une solution pour ce week-end ! L’équipe de l’ANG se tient à ta disposition pour faire un aller retour pour venir te chercher sur la côte…N’hésite pas !

 

Classement scratch provisoire après 5 courses

 

Classement par catégorie après 5 courses